Portrait « Team SR – Honda »
Josse Sallefranque, manager et pilote du team SR – Honda, revient pour nous sur la création de son équipe, la saison 2011 et l’avenir après une première année d’existence.
Pourquoi avoir créé ce team ?
Depuis toujours, les différents aspects de la communication et du marketing me plaisaient. J’ai toujours eu envie de créer ma propre structure sans jamais trop oser. Finalement, l’occasion s’est présentée avec Loïc Rombaut et nous nous sommes décidés à sauter le pas. Pour concrétiser notre projet, deux mois de réflexion ont été nécessaires avant de nous lancer à corps perdu dans la recherche dans cette aventure.
Le budget ?
Il faut compter environ 60 000 € pour 3 pilotes sans prendre en compte le coût des motos. Cela comprend les déplacements, les pièces, la communication… Ce budget intègre l’intégralité du Championnat de France Elite, les Motocross Inter et le SX Tour.
Des difficultés rencontrées ?
La difficulté majeure reste la recherche de budget car des accords sont pris puis au final certains tombent à l’eau. Il faut garder le moral et aller de l’avant. Pour moi, le plus important reste la satisfaction des pilotes. Cela reste ma seule motivation.
Les retours après la première année ?
Les retours ont été très positifs pour un petit team privé. Il est difficile de créer une structure comme celle-ci. On entend souvent des pilotes dire qu’ils vont monter leur propre structure mais peu de projets se concrétisent. On prend donc tous les retours comme des aubaines pour faire parler de notre équipe.
Les changements pour 2012 ?
Florent Richier intègre l’équipe cette année avec de grosses ambitions. Cette année, il est indiscutablement un candidat au titre en Elite mais également en Supercross. C’est pour nous un nouveau défi que l’on se doit de lui offrir dans les meilleures conditions possibles. Nous savons très bien que pour faire parler de notre team il faut de bons résultats.
Possible de concilier travail et gestion d’un team ?
J’ai la chance de pouvoir lier passion et travail car je suis cascadeur moto et auto à Disneyland Paris. Il faut se rendre à l’évidence, je ne suis pas champion du monde et ce travail m’amène une certaine stabilité. Ce dernier me permet également de pouvoir me concentrer pleinement sur le team.
L’avenir du team à moyen terme ?
Il est difficile de faire des plans sur 3 ou 5 ans car le contexte économique de la moto est compliqué. J’essaye juste d’en profiter un maximum tous les jours en me donnant à fond. Cette aventure me plait énormément et en faire mon métier est mon rêve. Laissons les choses se faire.